Retour mobilités inter-laboratoires 2022
L’action de mobilité entre laboratoires français via le financement de court séjour d’un doctorant ou d’un enseignant-chercheur/chercheur du GdR a permis la réalisation de 5 mobilités en 2022.
Myriam Servieres – AAU (Nantes) / Lab-STICC (Brest) – 8-9 décembre 2022
La visite du jeudi 8 au vendredi 9 décembre sur le site de l’IMT Atlantique de Myriam Servières a permis de renforcer les collaborations entre les équipes AAU - Crénau et Lab-STICC - INUIT. Le groupe de recherche 3V d’AAU se concentre sur le triptyque vision-visibilité-visualisation qui articule l’utilisation de données urbaines 3D spatiales et temporelles avec la primauté de l’aspect visuel et l’instrumentation numérique. L’équipe INUIT se focalise sur des solutions technologiques immersives et leur évaluation pour améliorer leur naturalité et se concentre sur la proposition ou l’amélioration de ces dispositifs d’interactions. Lors de cette visite, des collaborations portant sur la perception des visibilités et des affordances dans un contexte urbain (perception d’ambiances lumineuses, perception des vulnérabilités pour une ville inclusive) ont notamment été initiées.
Charline Grenier – ICube (Strasbourg) / LIRIS (Lyon) – novembre 2022
Dans le cadre d’une thèse menée au laboratoire ICube portant sur la génération et le rendu de textures procédurales, en particulier la synthèse de motifs structurés, une collaboration avec l’équipe Origami du LIRIS a été initiée à Lyon. Eric Guérin y travaille sur la création, l’édition et le rendu de terrains virtuels. Il a été constaté que des détails structurés présents dans les paysages réels sont difficiles à générer et à contrôler en utilisant les méthodes spécifiques à la génération de terrains. Ainsi, les méthodes de génération de textures structurées ont été explorées en vue de leur utilisation pour la génération de terrains, les algorithmes de synthèse de textures permettant une génération procédurale, à la volée et offrant un bon contrôle du résultat final.
Boris Bordeaux – LIB (Dijon) / IMAG (Montpellier) – 12-16 décembre 2022
La mobilité s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à concevoir des structures lacunaires fractales. Le LIB développe des modèles itératifs codant la topologie de structures fractales. Cependant la conception des structures 3D reste une démarche complexe et manuelle. D’autre part, l’IMAG développe des méthodes automatiques de construction d’empilements de sphères, produisant des structures fractales. La complémentarité des approches permet d’envisager de développer des méthodes de conceptions automatiques et paramétrables de structures lacunaires 3D.
Manon Vialle – LJK (Grenoble) / Ex-Situ (Paris-Saclay) – novembre-décembre 2022
Cette mobilité s’inscrit dans le cadre du projet Isadora, une archive vivante élaborée en collaboration avec les équipes Inria Anima et Ex-Situ, le Centre National de la Danse, la danseuse Elisabeth Schwartz et le mocaplab. Le travail de la thèse associée a consisté à élaborer des modèles abstraits du corps des danseurs pour transmettre des qualités intrinsèques de mouvement telles que la fluidité. Sa thèse a évolué vers un sujet beaucoup plus centré sur l’Interaction Humain Machine, notamment dans le cadre de son deuxième projet sur la spatialisation du mouvement. Pour répondre à ces nouveaux défis, cette mobilité de 6 semaines a permis une formation en profondeur dans ce domaine au sein du laboratoire Ex-situ pour profiter de leur expertise et suivre les formations proposées par les membres de l’équipe et la faculté de Paris Saclay, ainsi qu’un formation en danse avec la danseuse Elisabeth Schwartz. De plus, un prototype de spatialisation du mouvement en réalité augmentée a été mis au point, en se basant sur une collaboration étroite avec Elisabeth Schwarz et en suivant une méthode de co-design. Ce prototype a été testé et évalué lors d’un workshop avec des danseurs. Tous ces travaux ont mené à une publication à venir dans la conférence Creativity and Cognition 2023.
Florian Beguet – LIS (Marseille) / LIB (Dijon) – décembre 2022
Cette mobilité se place dans le cadre du projet de recherche intitulé “Caractérisation de pièces archéologiques”, en collaboration entre le laboratoire LIB de l’Université de Bourgogne, le laboratoire ArteHis de Dijon et l’USTH de Hanoi (Vietnam). L’objectif de ce projet est de caractériser les zones de fracture sur des modèles archéologiques numérisés afin de les apparier et les reconstruire. Une méthode basée sur l’utilisation d’un graphe de Reeb, calculé sur une fonction d’indice de forme, a été développée pour extraire des caractéristiques autosimilaires avec des contraintes a priori sur une surface maillée. Cette mobilité a été effectuée dans l’optique de présenter ces travaux aux équipes impliquées dans le projet ainsi que les deux hypothèses suivantes. La première hypothèse est que cette approche pourrait être appliquée pour l’extraction de zones de fractures en modifiant la fonction d’indice de forme avec une fonction basée sur la géométrie mais plus adaptée. Des premiers résultats issus des discussions avec les équipes ont permis d’identifier une fonction de rugosité basée sur la dimension de corrélation. Le graphe de Reeb de cette fonction a ensuite permis d’isoler les régions rugueuses correspondantes aux zones fracturés. La seconde hypothèse abordée a été qu’une approche multi-résolution permettrait d’éviter l’influence du bruit pour la détection des fractures tout en conservant les informations importantes pour l’appariement.
Phuc Ngo – Loria (Nancy) / GREYC (Caen) – décembre 2022
Pendant son séjour, Phuc Ngo a été accueillie par Mme Kenmochi ainsi que les membres de l’équipe Image. Les travaux de recherche ont été présentés devant l’équipe, se concentrant notamment sur le thème de l’“Étude géométrique des courbes discrètes bruitées”. Des discussions enrichissantes ont eu lieu sur ce sujet, avec des propositions de collaboration pour l’exploration d’applications liées aux Line-arts.