Zoom sur... L'équipe PIROS du laboratoire ISIR, avec Catherine Pelachaud

Catherine Pelachaud nous explique les travaux menés dans l’équipe PIROS (laboratoire ISIR), où la réalité virtuelle et la simulation sont utilisés pour modéliser des agents conversationnels animés (ACAs) expressifs capables d’interagir émotionnellement et socialement avec des interlocuteurs humains:

“Nous avons développé des modèles computationnels du comportement communicatif non-verbal et socio-émotionnel de l’agent. Avec des collègues de l’UTC, en particulier Indira Thouvenin, nous nous intéressons au toucher social et souhaitons comprendre comment modéliser la prise en compte du toucher tant du point de vue de l’humain que de l’agent dans un environnement de réalité virtuelle, menant ainsi au développement d’un agent touchant et touché. Nous nous focalisons aussi sur les modèles d’interaction entre un humain et un agent, donnant à l’agent la capacité d’adapter son comportement à plusieurs niveaux (conversationnel, comportemental, signal) pour contrôler l’impression qu’il donne à son interlocuteur humain et/ou pour qu’il maintienne l’engagement de celui-ci dans leur interaction.

Ainsi nos thématiques de recherche s’intègrent dans l’axe GT animation et simulation et dernièrement dans celui sur la réalité virtuelle. Nous faisons face à de nombreux verrous techniques tels que la création d’animation expressive. Nous utilisons des modèles procéduraux qui nous permet un grand contrôle mais offre une qualité insuffisante. Un autre verrou est de modéliser des agents crédibles, pas nécessairement réalistes. Cela demande de comprendre quand et quel comportement l’agent doit montrer, quel en sera l’impact sur la perception de son interlocuteur humain. Modéliser une interaction humain-agent requière de nombreux composants comme la reconnaissance et la compréhension du langage, des expressions du locuteur, mais aussi un modèle de dialogue, d’émotion, de représentation des connaissances, pour en nommer quelques-uns. Pour y palier nous utilisons des modules développés par d’autres chercheurs et mis à disposition à la communauté de recherche.”